Jeûne sec : interview du Dr Filonov


Vous connaissez sans doute − si vous me suivez − mon intérêt pour tout ce qui tourne autour du jeûne, sous ses différentes formes… mais avec une attention toute particulière pour le jeûne sec.

Pourquoi le jeûne sec ?

Premièrement, parce que je l’ai expérimenté à un certain niveau et que j’en ai tout de suite ressenti le potentiel… bien que − et il est nécessaire de le rappeler sans cesse − le jeûne (sec en particulier) est une arme à double-tranchant qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser, particulièrement quand on souffre déjà d’une santé déficiente.

Deuxièmement, parce que cette pratique est toujours hautement controversée, y compris dans le petit monde de la santé « alternative » qui a créé ses propres carcans, ses propres « il faut » et « il faut pas ».

Pourtant comme je le rappelle dans mon article « Pourquoi je préfère le jeûne sec ? », le jeûne sec n’est que le prolongement logique du jeûne hydrique… tout comme le jeûne hydrique peut être considéré comme le prolongement de la restriction calorique.

Être fondamentalement contre le jeûne sec, c’est n’avoir rien compris au jeûne.

Celui qui a mis le feu aux poudres est un médecin naturopathe russe : Sergei Filonov. C’est à lui que l’on doit la popularisation croissante de cette pratique depuis quelques années en occident.

Jusqu’à présent, on ne trouvait pas grand chose sur lui mis à part quelques traductions de son livre glanés sur par-ci par-là.

Mais récemment, j’ai eu la bonne surprise de tomber sur une interview en visioconférence du Dr Filonov sur la chaîne du naturopathe Michel Deladoey.

L’interview est un assez fastidieuse à écouter pour diverses raisons (la méthode de traduction à la volée y est sans doute pour quelque chose).

J’ai donc décidé de retrousser mes manches et d’en faire une « retranscription » écrite (et reformulée), avec en bonus mes commentaires quand je jugerai utile d’en faire.

Il s’agit de la première partie. La seconde se trouve ici : https://thierry-reid.com/jeune-sec-erreurs-reprise-filonov/

Bonne lecture !

Thierry

Introduction

Comment le Dr Filonov en est arrivé au jeûne sec

Michel Deladoey

 :

Bonjour Serguei, j’espère que tout va bien malgré le confinement… Vous ne devez pas avoir trop de problème dans l’Altaï.

Dr Sergei Filonov :

Nous n’avons que 3 malades en ce moment !

MD :

Ah bon, c’est très peu…

Aujourd’hui on va faire connaissance, car il y a des choses qui circulent sur toi en francophonie mais les gens te connaissent très peu. Aujourd’hui, c’est l’occasion d’aller plus loin.

Peux-tu présenter un peu ton cursus de médecin et comment tu en es arrivé au jeûne sec.

Dr SF :

Je suis né dans une famille de médecin. Ma mère était médecin et ma soeur aussi. C’est pourquoi j’avais déjà en tête à l’école de devenir médecin.

Mais je lisais aussi beaucoup.

Et finalement, ce qui a servi de déclencheur est tout ce que j’ai lu des malades du cancer. J’étais impressionné par cette maladie.

Un jour, j’ai lu un texte qui disait que l’on pouvait guérir du cancer grâce au jeûne.

MD :

D’accord, tu avais donc déjà ces connaissances dès ton plus jeûne âge sur le jeûne sec, qui je pense en Russie est très répandu ?

Dr SF :

À l’époque, je ne connaissais pas encore le jeûne sec. Il s’agissait plutôt du jeûne hydrique. On faisait faire à la personne cancéreuse un jeûne hydrique de 40 jours.

MD :

C’est donc plus tard que tu t’es intéressé au jeûne sec.

Dr SF :

Au début, j’ai surtout étudié la médecine traditionnelle et naturelle en général.

Après avoir étudié l’école supérieure de médecine, j’ai eu mon premier poste au sanatorium de Goriatchinsk en Russie.

MD :

Nous l’avons vu dans un film qui s’appelait « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? » de Thierry de Lestrade.

Dr SF :

Ensuite, j’ai fait la connaissance d’une personne qui a réussi à guérir un asthme très grave avec le jeûne hydrique.

C’était la première personne dans la ville de Buraki qui réussissait à faire 30 jours de jeûne hydrique et à guérir son asthme qui datait déjà de 30 ans.

Cet homme travaillait à l’usine et ses collègues ont tous été impressionnés par ses résultats.

Nous avons alors invité le professeur Nikolaïev à la clinique de jeûne. C’est comme ça que j’ai fait connaissance avec ce grand professeur.

Il était très content de voir les résultats que nous avions à la clinique et il m’a alors invité à prendre des cours à Moscou.

Après ce stage, nous avons ouvert dans notre sanatorium le premier service de jeûne. Avant il n’était pratiqué que dans les hôpitaux en Russie.

Nous avons commencé à expérimenter le jeûne hydrique avec les patients.

Mais je n’étais pas tout à fait satisfait, car dans la plupart des cas, la personne allait mieux pendant le jeûne hydrique, mais dès qu’elle arrêtait le jeûne, ses symptômes revenait.

Comme je n’étais pas tout à fait satisfait du jeûne hydrique, je continuais mes recherches.

Un jour, je suis moi-même tombé malade d’une grippe suivie de complications : une forte inflammations des sinus. Je souffrais énormément et ne pouvais même pas secouer la tête.

C’est moi-même qui ait eu l’idée de pratiquer le jeûne sec car pour moi, l’inflammation devait être traitée sans eau.

J’ai alors fait 3 à 4 jours de jeûne sec.

MD :

Et quel a été le résultat ?

Dr SF :

J’ai été complètement guéri et je n’ai plus connu de problème de sinus.

Depuis ce jour, j’ai commencé à expérimenté le jeûne sec avec mes patients.

Bien sûr au début, ce n’était pas très simple du point de vue psychologique.

J’y allais très doucement et pas plus de 5 jours.

L’eau c’est la vie… également pour les pathogènes

Beaucoup de mes patients avaient la prostatite, et mon raisonnement était que s’il y avait une inflammation, il ne fallait pas donner de l’eau parce que les bactéries et les virus aiment beaucoup tout ce qui est eau. Et j’étais donc persuadé que notre méthode était bonne.

J’ai compris une simple vérité. Nous savons tous que l’eau représente 70 % de la vie. Mais c’est également le cas pour la vie des micro-organismes pathogènes. Ce fut pour moi une grande révélation.

Mais j’avais quand même un peu peur de faire des cures de jeûne sec de plus de 5 jours.

On a donc organisé une conférence sur le jeûne sec à l’Altaï.

Et les médecins, de l’Union soviétique à l’époque, sont venus de tout le pays pour assister à cette conférence.

J’ai alors fait la connaissance d’une personne qui n’était pas médecin mais qui avait déjà elle-même fait une cure d’11 jours de jeûne sec, ce qui m’a beaucoup intéressé.

Après avoir changé de lieu de travail dû à des circonstances de vie, j’ai rencontré une personne souffrant d’une très grave forme de polyarthrite rhumatoïde.

Je lui ai dit : « Tu es déjà si malade, qu’est-ce que tu as à perdre ? Essaye ! »

C’était la première fois que je faisais faire un jeûne sec de 10 jours.

Nous étions dans le même bâtiment. Je pouvais venir lui faire des massages.

Mais l’inflammation de ses articulations était très forte. Et même après 8 jours de jeûne sec, il n’y avait pas de résultats.

J’étais venu le voir le 9è jour et j’ai constaté qu’il n’y avait aucun résultat.

Je lui ai dit d’attendre que nuit passe et que le lendemain matin il pouvait arrêter le jeûne sec puisque ça ne donnait rien.

Et quand je suis revenu le lendemain matin, et j’ai vu qu’il commençait à faire des exercices avec ses mains sur le plancher, lui qui pouvait à peine bouger ses doigts.

Il pouvait faire cet exercice parce qu’il n’avait plus mal.

J’ai compris que c’était surtout le 9è jour qui était important dans le jeûne sec.

MD :

On peut dire qu’il s’agit de la deuxième crise d’acidose qui intervient bien plus vite qu’en jeûne hydrique ?

Dr SF :

Tout à fait. C’est au 9è jour qu’il y a tous les effets curatifs du jeûne sec. C’est la raison pour laquelle les meilleurs résultats ont été obtenus chez des personnes qui ont réussi à faire de 9 à 10 jours de jeûne sec.

Et depuis cette personne n’a plus pris un seul médicament pendant les 15 ans qui ont suivi.

Cette personne fait maintenant un jeûne par semaine et revient nous voir pour faire une cure de jeûne sec une fois par an de 9 à 10 jours.

Si on fait un jeûne hydrique, la seconde crise curative se passe entre le 21è et le 60è jour.

Le jeûne sec long demande une préparation

J’aimerais tout de même dire que je ne suis pas l’inventeur du jeûne sec. C’est la nature qui l’a inventé. Il faut savoir observer ce que fait la nature et pouvoir l’améliorer ensuite.

C’est la conclusion que j’ai pu faire en tant que médecin.

Par exemple le chameau peut jeûner 30 à 50 jours à sec, mais peu de monde savent qu’il a un système immunitaire très fort.

Il est quasiment impossible de le contaminer avec des bactéries ou virus.

Ceci dit, je peux comprendre que les gens soient sceptiques, car depuis toujours on nous dit que l’on meurt après 3 jours sans boire. Mais c’est une grande bêtise.

Ce qu’il faut comprendre c’est que le jeûne sec n’est pas quelque chose de facile, c’est très complexe et cela demande une excellente préparation pour ne pas avoir d’effets négatifs.

La préparation doit être adéquate car le corps des hommes actuels contient énormément de produits toxiques.

Thierry Reid

S. Filonov parle ici de jeûne sec longs : plus de 2-3 jours consécutifs. Lorsqu’une personne possède une charge toxique trop importante par rapport à son niveau de vitalité, un jeûne sec long peut se révéler dangereux. Les organes d’élimination (que l’on nomme émonctoires) surchargés peuvent être endommagés par les produits toxiques en circulation. Remonter son niveau de vitalité et retrouver sa capacité à jeûner est la raison d’être de mon programme Sortir de l’Épuisement Chronique.

Je peux aussi donner cet exemple : nous avons eu des personnes qui ont fait 60 jours de jeûne hydrique sans résultats. Chez nous ils ont eu des résultats avec 10 jours de jeûne sec.

Déshydratation et eau endogène

MD :

Les gens ont aussi souvent peur que les reins finissent par se bloquer. Est-ce que vous avez aussi ce genre de question ?

Dr SF :

J’ai une grande expérience avec le jeûne sec et de bons résultats avec des maladies auto-immunes comme le Lupus. Il n’y a pas de raisons que cela nuise aux reins.

Je n’ai eu que des effets bénéfiques du jeûne sec sur ces grands malades.

MD :

Oui, il n’y a pas mieux pour moi pour reposer le rein.

Dr SF :

Lorsqu’il n’y a pas d’eau, il n’y a plus d’inflammation et donc les reins commencent à se rétablir.

En parlant de grands principes du jeûne sec, je veux attirer l’attention des gens sur le fait que l’on dit que le jeûne sec entraîne la déshydratation du corps.

Mais je répondrai qu’il ne faut pas oublier l’eau qui est contenue dans les lipides, les tissus musculaires. Elle est extraite pendant le jeûne sec.

Après le jeûne sec, les cellules du corps commencent à produire leur propre eau (endogène) qui est de bien meilleure qualité par rapport à l’eau extérieure qui entre dans notre corps.

Aussi nous savons que l’eau porte l’énergie. Si l’eau que l’on ingère est de mauvaise qualité, l’énergie en sera de même.

C’est uniquement pendant le jeûne sec que se produit le renouvellement de cette eau qui est dans notre corps et qui porte un grand potentiel pour renouveler l’énergie du corps humain.

Quand le corps est privé de nourriture et d’eau, il se trouve dans des conditions extrêmement difficiles.

C’est seulement dans ces conditions que les cellules les plus saines et les plus fortes peuvent survivre. Et ces cellules commencent ensuite à produire d’autres nouvelles cellules saines et fortes.

Le jeûne sec permet de faire évoluer sciemment notre corps.

On ne peut pas toujours améliorer le monde extérieur dans lequel on vit mais on peut s’améliorer soi-même.

Il y a encore un autre mécanisme important.

Pendant la mort des cellules malsaines, celles-ci donnent aux nouvelles cellules de l’information : comment combattre les divers poisons de notre corps, comment être plus résistant à tout ce qui est mauvais… C’est très important également.

Un autre avantage du jeûne sec. Dans le traitement des maladies ORL, gastro-intestinales, des pancréatites et colites… Il y a une grande différence à la sortie du jeûne entre le jeûne sec et le jeûne hydrique.

À la sortie du jeûne hydrique il y a quand même des effets néfastes, des complications.

Avec le jeûne sec, il n’y a pas de complications à la sortie. Toutes ces maladies sont traitées pendant la période du jeûne sec.

Il existe une maladie grave qui s’appelle la maladie de Crohn, une maladie auto-immune de l’intestin qui normalement est traitée avec des hormones et des interventions chirurgicales. Parfois il faut enlever 3 à 5 mètres d’intestin.

Nous avons de très bons résultats avec le jeûne sec sur cette pathologie.

Pour en revenir aux reins. Chez les personnes avec des calculs rénaux, on ne retrouvait plus de calculs dans les reins sur l’échographie après le jeûne sec.

Le jeûne sec épaissit le sang

Bien sûr il n’y a pas de méthode universelle idéale dans le monde.

Et il est vrai que pendant le jeûne sec le sang devient plus épais.

Mais il y a aussi quelques avantages à avoir un sang plus épais, par exemple il y a une plus grande concentration d’hormones et de cellules immunitaires, ce qui est une bonne chose.

Mais cela engendre tout de même un grand choc (stress) pour le système vasculaire, qui souffre pendant le jeûne sec.

C’est pourquoi, pour toutes les personnes qui doivent faire un jeûne sec thérapeuthique, je recommande de prendre pendant 1 mois avant, 1 cuillère de bicarbonate de sodium dilué dans un verre d’eau chaude. À prendre le matin à jeun, pour nettoyer le sang.

En général, l’épaississement du sang est l’argument le plus fort des sceptiques du jeûne sec.

Mais de mon expérience, je peux dire que l’organisme humain est quand même très universel et a de grandes capacités.

Il peut utiliser ses désavantages pour son propre bien.

Il s’agit donc d’une sorte d’entraînement pour le système qui empêche l’épaississement du sang. Lors de chaque jeûne sec, le système vasculaire est de plus en plus efficace.

Thierry Reid

Le jeûne sec court et régulier rentre dans le cadre du renforcement par l’hormèse. C’est ce dont parle S. Filonov ici. En soumettant le corps à des stress courts et réguliers, mais surtout adaptés au niveau de vitalité de l’individu. Un stress adapté renforce, un stress exagéré affaiblit.

Ensuite je le répète : sans eau il n’y a pas d’inflammation.

Ma femme par exemple il y a quelques jours a développé une maladie respiratoire d’origine virale. Elle a fait un jeûne sec de 2 jours et a été complètement guérie.

Chaque virus et chaque bactérie a besoin d’eau.

Il ne faut donc pas oublier cette méthode en ce qui concerne les maladies virales…

Infections virales : le rôle bénéfique de la fièvre

MD :

Nous sommes en plein coronavirus. On peut dire que le traitement qui pourrait éteindre l’épidémie mondiale serait bien évidemment le jeûne sec.

Si chacun avait cette connaissance, il pourrait jeûner même 2 ou 3 jours à sec et on aurait déjà de bons résultats.

Quel est votre avis là-dessus ?

Dr SF :

Oui, mais le meilleur effet est obtenu au début des symptômes de ce virus.

Il y a aussi un effet cumulatif du jeûne sec avec la fièvre qui vient normalement avec le virus.

La fièvre également fait son travail pour combattre le virus, tout comme l’absence d’eau du jeûne sec. Les deux sont importants.

MD :

Et à cela pourrait-on ajouter des infusions d’eau glacée à moins de 11°C pour faire remonter le corps en température et créer une fièvre artificielle qui va travailler sur les pathogènes ?

Dr SF :

Oui, tout à fait. On peut ajouter des bains d’eau froide à moins de 11°C qui vont permettre de remonter la température du corps humain jusqu’à 40,2°C.

Ce sera un troisième élément de l’effet cumulatif : le jeûne sec, la fièvre de la lutte contre le virus, et les bains froids.

Je vais vous donner un autre exemple très intéressant, parce que nous avons les tiques en extrême-orient, en Sibérie, qui transmettent l’encéphalite (via un virus).

J’ai eu un appel d’une personne qui a été piquée par une tique à encéphalite. Elle m’a demandé ce qu’elle devait faire et je lui ai répondu d’essayer un jeûne sec de 4 jours. Elle l’a fait et a réussi, l’encéphalite est partie.

Mais j’insiste sur le fait qu’il faut se préparer et ne pas se presser.

Il vaut mieux commencer par 1 à 3 jours maximum et ne pas se précipiter dans des jeûnes secs prolongés surtout quand on est une personne âgée et en mauvaise santé. Cela peut être très dangereux.

Mouvement = vie

MD :

On parlé tout à l’heure de l’épaississement du sang. Est-ce que c’est pour cela que vous avez mis au point des bio-thérapies (massages, remises en place des organes, etc.) que l’on utilise dans les retraites ?

Dr SF :

Ce qui est important est de considérer le corps humain comme un ensemble.

C’est une chose complexe et indivisible.

À l’époque où je travaillais au lac Baïkal, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui s’appellent en Russie les vieux-croyants.

Cela date du schisme de l’Eglise au XVIIè siècle, qui se sont exilés et réfugiés un peu partout en Russie, et qui ont gardé leurs pratique ancienne de médecine naturelle.

Ce sont eux qui m’ont appris que tout le corps était en mouvement.

Tout bouge dans notre corps.

Le mouvement c’est la vie.

S’il n’y a plus de mouvement, il n’y a plus de vie.

C’est pourquoi le jeûne sec à lui seul ne peut pas remettre en état le bon mouvement de tous les organes du corps.

J’ai donc compris qu’il faut traiter tout comme un ensemble et corriger les défauts de circulation (mouvement).

Parfois il y a des affaissements des organes, qui jouent aussi dans les maladies.

Il faut donc prendre en compte l’anatomie de la personne.

Avec les massages et l’utilisation des sangsues, on diminue quand même l’effet néfaste de l’épaississement du sang.

Bien sûr c’est le corps lui-même qui guérit, qui traite. Nous ne faisons que l’accompagner avec toutes ces thérapies naturelles et anciennes qui sont très efficaces.

Contre-indications « relatives »

Quels sont les indications du jeûne sec ? Cela concerne en particulier les maladies inflammatoires et auto-immunes. Et si la personne n’a jamais pris d’hormones c’est encore mieux.

Mais il y a quand même des contre-indications pour le jeûne sec.

Tout ce qui est thrombophlébite (formation de caillots), et certaines maladies cardiaques… qui peuvent épaissir le sang de manière trop importante.

Ce ne sont pas des contre-indications absolues mais relatives…

Ces personnes pourraient faire par exemple un jeûne combiné en alternant jeûne sec et jeûne hydrique et ainsi s’adapter progressivement au jeûne sec.

Jeûne sec et cancer

MD :

Pouvez-vous nous parler un peu des résultats que vous avez obtenu en cancérologie avec le jeûne sec ?

Dr SF :

Là où le jeûne sec est le plus efficace c’est au début de la maladie (stade 2 ou 3) quand il n’y a pas encore de métastases.

En cas de cancer déclaré

Mais malheureusement en Russie, beaucoup de maladies cancéreuses sont détectées trop tard.

Et s’ils commencent à faire du jeûne sec au stade 4 après être passés par la chimiothérapie et la radiothérapie, les effets bénéfiques sont limités.

Mais s’ils commencent au stade 2 ou 3, les effets peuvent être très bons.

J’ai eu une patiente atteinte du cancer du sein. Mais il a quand même fallu faire une intervention chirurgicale.

Cette personne a fait du jeûne sec avant et après l’intervention et n’a jamais connu de récidive.

J’ai eu des personnes qui ont vécu 20 à 25 ans après leur cancer en faisant régulièrement du jeûne sec.

Un jour deux personnes, une femme et son fils, sont venues me voir.

Le fils avait très bien guéri d’une prostatite en faisant du jeûne sec… Il a donc amené sa mère qui avait une maladie grave : un cancer du rein. Une tumeur de 4 cm mais sans métastases.

La médecine traditionnelle lui disait qu’il fallait enlever le rein.

Je lui ai dit d’essayer 9 à 10 jours de jeûne sec. Au bout du 9è jour la personne a eu une fièvre de 40°C.

Elle a eu peur et voulait stopper le jeûne sec.

Je lui ai dit que si elle s’arrêtait maintenant (en pleine crise de guérison) elle allait mourrir.

Elle a finalement accepté de continué et au bout du 10è jour, la fièvre était partie.

Après avoir fait une échographie, les médecins ont été bouleversés de voir qu’il n’y avait plus de tumeur.

En guise de prévention

Le jeûne sec est aussi très efficace pour faire de la prévention contre le cancer.

Les personnes qui pratiquent régulièrement ne devraient normalement pas développer de cancer.

Dans les années 1970, le professeur Nikolaïev a fait une expérience très intéressante.

Cette expérience portait sur les souris cancéreuses.

Il y avait 3 groupes de souris.

Dans le 1er groupe de souris qui mangeaient normalement : 100 % sont mortes.

Dans le 2è groupe de souris qui étaient en jeûne : 20 % sont mortes.

Dans le 3è groupe de souris qui avaient déjà jeûné avant d’avoir le cancer : 0 % sont mortes.

Cela montre l’effet préventif du jeûne sur le cancer.

Autophagie et renouvellement des cellules

MD :

Pouvez-vous nous parler un peu de l’autophagie ?

Dr SF :

Oui je peux en parler. 
Je pense que c’est assez connu mais c’est un chercheur japonais qui a découvert ce principe d’autophagie. Il a obtenu un prix Nobel pour cela.

Dès le 1er jour de jeûne, le processus d’autophagie se produit. C’est un processus très important pour les mitochondries.

Il a été montré que cela tuait tout ce qui était mauvais pendant le corps, et ce dès le 1er jour de jeûne.

MD :

Et dans le jeûne sec ?

Dr SF :

Aussi, cela se produit 3 fois plus rapidement.

L’un des plus grands secrets du jeûne, qu’il soit hydrique mais aussi et surtout sec est qu’il y a une augmentation des cellules souches 21 jours après, ce qui explique cet effet bénéfique de renouvellement du corps humain.

Effets du jeûne sec sur la fertilité

MD :

Donc pour une femme qui souhaite tomber enceinte, pour que l’enfant soit en bonne santé, le jeûne sec pourrait être une option ?

Dr SF :

Malheureusement aujourd’hui il n’y a plus qu’environ 10 % de nouveaux-nés qui arrivent en bonne santé. Et bien sûr c’est également le stress qui agit sur le système de reproduction de la femme.

En me basant sur mon expérience de médecin, je sais qu’il est très efficace qu’une femme pratique le jeûne sec avant de penser à la conception.

Après, je recommande de faire 3 à 4 jours de jeûne hydrique pendant le 2è trimestre de la grossesse.

J’ai eu des exemples de ce genre de femmes dont les enfants étaient nés en très bonne santé.

Nous avons également de très bons résultats sur l’infertilité.

Je connais 3 éléments qui permettent d’améliorer la qualité des ovaires et des ovules d’une femme.

  1. 1
    la faim : si on fait une échographie d’une femme en jeûne de 40 ans, on constatera qu’elle les ovules et les ovaires d’une femme de 20 ans ;
  2. 2
    l’activité sexuelle ;
  3. 3
    L’hirudothérapie (thérapie utilisant des sangsues).

En ce qui concerne les hommes, malheureusement à notre époque actuelle, la qualité des spermatozoïdes chez les hommes est très mauvaise, ce qui ne permet pas toujours d’avoir des enfants.

J’ai eu dans ma pratique le cas d’un homme qui ne pouvait pas avoir d’enfants. Le spermogramme a montré une qualité de spermatozoïde très basse.

La procédure artificielle ne donnait aucun résultat.

Il a fait un jeûne sec de 9 jours et a pu avoir des enfants ensuite. Il est maintenant père de 2 enfants, une fille et un garçon.

Jeûne sec pour les sportifs : mieux que le dopage !

MD :

Le jeûne sec a dont un grand potentiel dans le sens où il travaille sur le terrain de la personne.

Par rapport au sport, est-ce que le jeûne sec pourrait permettre d’augmenter les capacités physiques du sportif ?

Dr SF :

Oui j’ai eu des grands sportifs également. Par exemple un chef d’équipe de biathlon de Russie était venu me voir pour faire un jeûne sec.

Ce que donne le jeûne sec pour les sportifs est une très grande résistance durant leur entraînement sans avoir besoin d’autres stimulants / médicaments:

Il m’a dit qu’il a pu courir plus vite que des jeunes, alors qu’il était déjà âgé.

Le développement de cellules souches permet aux sportifs de mieux restaurer les traumatismes qui peuvent avoir lieu suite à leurs grands efforts de sportifs.

Cette personne avait un tempérament très colérique, et ne pouvait pas rester dans un endroit enfermé pendant le jeûne sec.

Il a marché 350 km pendant le jeûne sec.

En ce qui me concerne, je ne comprends pas pourquoi les sportifs utilisent les produits chimiques plutôt que le jeûne sec.

Le jeûne sec permet l’augmentation de l’autophagie et de la production de cellules souches, ce qui est très important. C’est une méthode beaucoup plus sûre et saine.

(Partie 2 ici : https://thierry-reid.com/jeune-sec-erreurs-reprise-filonov/)


  • (Partie 2 à suivre d’ici quelques jours.) …quand sera prêt la « traduction »

  • Alexandre dit :

    Super! Merci pour cet article très intéressant. Je pratique le jeûne hydrique en OMAD et je voulais rajouter un jeûne sec de 24h une fois par semaine. Qu’en pense tu ? Cordialement. Alex.

    • Thierry Reid dit :

      Oui, pourquoi pas ! Attention juste à ne pas te retrouver en restriction calorique sur le long terme. (Traduction : manger suffisamment en quantité et en qualité pendant les périodes de non-jeûne).

  • Léa Anna dit :

    Bonjour,
    Ou puis-je trouver la partie 2 de l’interview de Serge Filonov svp ?
    Merci d’avance.

  • Merci Thierry cette traduction est très intéressante et facile à relire. Bravo pour votre travail. Cordialement Tina CRISTOFANI

  • Bonjour et merci Thierry pour cet article vraiment intéressant.
    Je suis un homme âgé de 43 ans, je fais 1m75 et 76 kg, et je souffre des acouphènes, oreille droit depuis 3 ans cependant je suis hypertendu sous traitement je prends tareg 40, un comprimé par jour.
    Est ce que le jeune sec peut me traiter ? Si oui, Comment faire ?

    • Thierry Reid dit :

      En cas d’hypertension il faut faire attention avec le jeûne sec car ce type de jeûne augmente la tension de manière temporaire… Donc à tester en surveillant ta tension sur de petites unités de temps au début.

  • Merci et bravo pour cet énorme travail! J’avais trouvé cela un peu pénible à écouter, et grâce à vous, tout est plus clair!

  • Dominique dit :

    MERCI Thierry pour ce magnifique travail de transcription et pour tes commentaires…😊💚💥 Instinctivement depuis 40 ans j’ai toujours commencé mes jeûnes par 2 ou 3 jours de jeûne sec..

  • Socheleau Ginette dit :

    Merci Thierry,je crois que tu es de Clisson pas très loin de moi.
    Je pars vendredi pour faire une semaine de jeûne à l’île de Ré.
    nous sommes au 15 éme jeûne, dont 2 avec la croisade pour la santé de 15 jours chacun …

  • merci pour tout. je te souhaite le mieux. 🙂

  • Bonjour, j’ai fait le mois dernier un jeune de 5 jours (déja expérimenté en jeune hydrique sans pb), avec les 3emes et 4 emes jours en jeune sec. j’ai eu des pb au niveau de la bouche, gonflements assez importants au palais, assez douloureux, plaques blanches et rouges, et maux de gorge pas trop intenses c’est pourquoi je n’ai continué le 3eme jour…
    qu’en pensez vous? helene

  • Merci beaucoup Thierry pour cet article, c’est vraiment passionnant!
    Je crois que je vais commencer à tester des mini jeûnes secs prochainement 😉

  • Marie france dit :

    Un grand merci pour ce travail, on n’attend la suite avec impatience…!

  • Il est intéressant de regarder le film vivre de lumière.

  • Éveline Noël dit :

    Merci pour la traduction écrite! Effectivement l’entrevue était très laborieuse.

  • Super intéressant, merci pour le partage !

  • Quelle bonne idée !
    J’ai écouté 2 fois les interview il y a un mois, lorsque je faisais mon jeûne (4 jours secs et 6 hydrique). Et c’est vrai que la traduction rend le contenu un peu fastidieux à écouter.

  • Super article merci pour le partage !

  • Doléans dit :

    Très intéressant Thierry , merçi pour cette traduction .
    J’ai commencé à faire des jeûnes de courtes durée…

  • Carneau david dit :

    Merci pour le travail de traduction. Enrichissant.

  • Frédéric dit :

    Merci Thierry pour cet article incroyablement riche! Je t ai decouvert justement quand j ai fait un jeûne de 4 jours, tu avais fait un article présentant les différentes manières de jeûner et j avais entendu parler du jeûne sec! On continue d’apprendre avec celui là 😊

    • Thierry Reid dit :

      Hé hé ! On ne finit jamais d’apprendre ! 😉

      • bonjour,Thierry,suite à une embolie pulmonaire,je dois prendre des anti-coagulants(2xj) matin et soir,ce qui m’ennuie fortement car je faisais des jeunes sec avant mon embolie du 16/8 quotidien et une fois semaine le lundi 24h,maintenant j’ai un peu peur à cause du sang et des anticoagulants,,ma question est-ce compatible un 16/8 sec avec juste la prise d’anti-coagulants?, merci.

      • Merci Thierry pour cette vidéo qui nous sort des discours mortifères!

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