Comment jeûner sans jamais avoir faim ?

Vous avez sans doute entendu parler des bienfaits du jeûne. Vous savez, intellectuellement, que le jeûne permet d'accélérer le nettoyage et la régénération de l'organisme. Mais en pratique il y a un hic : jeûner, c'est difficile.

C'est du moins ce que pensent encore beaucoup de personnes, car en réalité ça n'est pas si difficile que cela si on sait bien s'y prendre et que l'on comprend comment fonctionne le corps humain...

Après les éventuels petits (ou gros) excès commis durant les fêtes de fin d'année, puis le temps des bonnes résolutions... vient le temps des bonnes actions ! Vous avez donc pris la décision, je le sens, de vous lancer dans un petit jeûne. Bravo ! 🥳

Maintenant, comment s'y prendre au mieux ? La chose la plus importante à savoir en premier lieu est celle-ci : un jeûne efficace est un jeûne où l'on ne ressent pas la faim.

La raison à cela est simple. Quand on rentre en état de jeûne, notre corps est censé utiliser ses réserves de graisses (que nous avons tous en quantité plus ou moins importante). Si notre corps parvient à puiser dans ces réserves de manière adéquate et à les utiliser, nous sommes alors parfaitement nourris de l'intérieur... et la faim ne peut subsister.

On en arrive donc à la question posée dans le titre de cet article : comment jeûner sans jamais avoir faim ? La réponse, vous l'aurez sans doute devinée : en favorisant l'utilisation de ses graisses corporelles.

Mais tout cela pourrait vous paraître encore un peu trop théorique... Alors voici 5 conseils pratiques qui vont dans ce sens.

Conseil #1 Faire une descente alimentaire

Concerne surtout les jeûnes de durée moyenne à longue... pas forcément nécessaire pour les habitués du jeûne ou si vous avez déjà une alimentation saine au quotidien.

Faire une transition (ou une descente) alimentaire avant d'entamer un jeûne consiste à :

  • diminuer ses apports alimentaires en quantité ;
  • privilégier les aliments dont la digestion génère le moins de déchets dans le corps (principalement les fruits et légumes frais).

L'intérêt de la descente alimentaire ? Permettre au corps de commencer à évacuer ses déchets en douceur par une simple modification de l'alimentation en quantité et en qualité.

framboise

Ma première tentative de jeûne ratée

Il y a de cela environ dix ans maintenant, lors de ma première expérience de jeûne, je n'ai pas tenu plus d'une demi-journée avant de craquer sur de la nourriture. Cela me semblait tout simplement impossible de tenir plus longtemps. Je me disais alors que les personnes qui restaient des jours sans manger devaient être des surhommes... Rien de plus faux !

Quel était le souci ? Mon alimentation quotidienne de l'époque était loin d'être idéale (pas mal de produits industriels, ultra-transformés, assez peu de fruits et légumes frais). Mon organisme fut donc débordé par l'ampleur de la tâche que je lui imposai du jour au lendemain, d'autant plus que je mangeais encore matin, midi et soir à cette époque (sans compter les éventuels grignotages entre les repas bien sûr).

Plus votre organisme est toxique et votre alimentation délétère, et plus il est difficile de jeûner, à cause de l'intensité du nettoyage, d'où l'intérêt de rentrer en douceur dans un jeûne.

Combien de temps doit durer la transition ?

La nécessité ou non et la durée d'une descente alimentaire dépendront de beaucoup de facteurs, notamment votre niveau de vitalité, le niveau de congestion des organes, mais aussi la durée du jeûne que vous comptez entreprendre. Une transition alimentaire s'avèrera donc d'autant plus utile que l'on se lance dans un jeûne long et que l'on a un niveau de vitalité faible.

Un jeûne spontané du jour au lendemain reste donc tout à fait possible. En revanche, lorsque l'on a peu d'expérience dans la pratique du jeûne, procéder par paliers va permettre de diminuer les potentiels inconforts dû à l'arrêt brutal et complet de l'alimentation, et donc de moins ressentir la faim (et se sentir mieux d'une manière générale).

Autre stratégie pour préparer son corps : entraîner son corps à jeûner en faisant quotidiennement des jeûnes très courts (jeûne intermittent), et augmentant graduellement la durée du jeûne.

Soit dit en passant, si vous vous souhaitez en savoir plus sur les spécificités des différents types de jeûnes, je vous recommande vivement la lecture de mon guide dédié (voir encadré juste en-dessous).

Conseil #2 Limiter l'usage des boissons sans calories

Lorsque l'on parle de jeûne, on sous-entend généralement jeûne hydrique n'est-ce pas ? Cela suppose donc la possible consommation d'eau, voire de boissons sans calories de type tisanes ou infusions.

L'eau peut-elle être un ennemi en jeûne ?

Malheureusement, l'abus de liquides (eau, infusions, tisanes) peut réellement rendre un jeûne très compliqué, et je vais vous résumer brièvement et simplement pourquoi.

Lorsque vous buvez beaucoup d'eau ou des tisanes, vous diluez le plasma sanguin ce qui va diminuer notamment sa concentration en sodium. Votre sang étant un liquide précieux, il ne peut varier trop longtemps ni dans son pH, ni au niveau de son équilibre électrolytique (électrolytes = minéraux).

L'organisme essaye donc de restaurer cet équilibre au plus vite, et vous vous mettez à uriner de l'eau claire (en perdant une quantité certaine de minéraux au passage). Vous dépensez une grande quantité d'énergie à faire travailler vos reins pour pas grand chose. D'où des états de frilosité, de mal-être ou de fatigue ressentis.

Les conseils douteux que l'on trouve sur le net...

Lorsque j'entends certains coach (auto-proclamés ou non) conseiller de boire des litres d'eau pour faire passer la faim, je pousse un grand soupir... L'idée derrière ce conseil est que l'eau va remplir l'estomac. Mais il s'agit là d'une vision purement mécaniste qui ne prend pas en compte l'aspect énergétique.

Mais certains ont semble-t-il compris en quoi le jeûne à l'eau pouvait poser problème au niveau de l'équilibre minéral, et un nouveau protocole de jeûne semble être particulièrement à la mode ces temps-ci : le jeûne à l'eau salée. Sauf que là encore, c'est une mauvaise solution pour au moins deux raisons.

La première raison est que l'eau salée est de l'eau à laquelle on a rajouté du sel minéral non-organique (avant transformation par la plante), dont les minéraux seront donc peu absorbés par l'organisme humain. Cette solution fait donc plus office de boisson stimulante, voire de purgatif, que de boisson minéralisante.

Les plus malins d'entre vous me diront peut-être qu'il suffit de remplacer l'eau salée par du plasma marin de qualité contenant le totum iono-minéral du sang sous forme bio-disponible. Certes, c'est une possibilité, et c'est certainement mieux que de boire de l'eau salée.

Mais il y a un problème dans ce contexte précis (du jeûne), et l'on en arrive à la seconde raison : quand vous jeûnez, vous êtes en mode élimination, et prendre des compléments alimentaires, fussent-ils d'une qualité exemplaire, va envoyer un message contradictoire au corps en le poussant vers le mode assimilation, ce qui provoque une déperdition énergétique.

Ma recommandation : quand vous jeûnez, laissez les minéraux de côté (organiques ou pas), et ne buvez pas trop d'eau ! Cela vous fera économiser beaucoup d'énergie et vous passerez en cétose plus rapidement, avec à la clé une meilleur utilisation de vos réserves de graisses comme carburant. Et si vous vous en sentez capables, pourquoi ne pas expérimenter un petit jeûne sec intégral ?

Conseil #3 Utiliser les autres piliers de l'hormèse

Un moyen extrêmement efficace d'améliorer l'utilisation de ses graisses corporelles consiste à utiliser le principe de l'hormèse pendant le jeûne (bien que le jeûne lui-même en soit déjà une application). Je vous invite au passage à consulter l'article précédent pour en savoir plus ce principe : Hormèse – L’arme ultime contre le vieillissement, le stress et le manque d’énergie.

Concrètement, il peut s'agir d'exposition ponctuelle au froid, des exercices de respiration ou musculaires. Ils activent tous la même voie métabolique qui va favoriser l'augmentation de la densité des mitochondries (qui sont les centrales énergétiques de la cellule) et le bon fonctionnement du métabolisme, à condition bien sûr de ne pas dépasser son seuil de tolérance qui est propre à chacun.

Certains puristes considèrent uniquement le jeûne allongé de manière à stimuler la détoxification cellulaire à son maximum. C'est peut-être le cas en théorie, cependant le mouvement du corps ou certaines pratiques hormétiques vont également activer le système lymphatique et les émonctoires en général facilitant l'élimination, et évitant une acidification trop importante qui pourrait survenir durant un jeûne allongé. Tout n'est donc pas blanc ou noir.

Vous pouvez me croire, même si vous êtes actifs quand vous jeûnez, vous en tirerez toujours d'énormes bénéfices, car l'énergie habituellement prise par la digestion est tout simplement colossale. En témoigne l'expérience de Jordan ci-dessous qui a jeûné 15 jours tout en continuant à s'entraîner intensivement 4 jours par semaine, et cela ne l'a pas empêché d'avoir la langue blanche en permanence (signe d'un fort travail de nettoyage). Il faut néanmoins avoir un bon niveau de vitalité pour garder un tel rythme pendant un jeûne long.

Conseil #4 Éviter les environnements stressants

Concerne surtout les jeûnes de durée moyenne à longue.

Voici un conseil qui parlera à beaucoup de personnes, car le monde moderne dans lequel nous vivons est stressant par nature.

Jeûner en évoluant dans un environnement stressant est difficile, puisque votre organisme doit déjà s'adapter à l'absence de nourriture (qui est un stress au départ). Cela fera monter votre taux de cortisol, votre organisme sera plus en demande de glucose et utilisera moins bien ses graisses.

Je recommande toujours, et particulièrement quand il s'agit d'une première expérience, de jeûner  en se libérant des contraintes sociales et professionnelles. Si vous travaillez, prenez congé ou prévoyez de jeûner pendant les vacances ou le week-end. Prévenez votre entourage que vous ne serez pas forcément disponible, de manière à pouvoir vous reposer en cas de coup de mou et ne pas être tenté de compenser par la nourriture.

Conseil #5 Cultiver le lâcher-prise

Dernier conseil et pas des moindres. Je vous ai parlé précédemment de la nécessité d'éviter les environnements stressants en jeûne. Il s'agit là de facteurs de stress extérieurs.

Mais quand bien même vous vous trouvez dans un environnement calme et sécurisant, le stress destructeur peut également venir de vos propres pensées, votre propre bavardage mental.

La cogitation mentale : un gouffre énergétique

Un fait peu considéré : l'énergie dépensée d'un mental qui cogite en permanence est colossale.

J'ai personnellement remarqué à quel point cela pouvait faire une différence énorme au niveau de mon vécu lorsque je prenais la décision de faire jeûner mon mental également, c'est-à-dire de renoncer à toute préoccupation sur l'avenir, du moins le temps d'un jeûne.

C'est difficile de le faire tout le temps dans le flux mouvementé de la vie quotidienne, mais quand vous jeûnez vous pouvez le faire beaucoup plus facilement, car vous vous mettez dans les bonnes dispositions pour cela.

Vous avez du mal à lâcher-prise ? Je vous propose un exercice de respiration simple mais efficace pour vous aider dans cette tâche.

La cohérence cardiaque pour calmer le corps et le mental

Inspirez 5 secondes et expirez 5 secondes. Répétez l'opération.

Oui c'est aussi simple que ça.

L'inspiration va activer le système nerveux sympathique (action) et l'expiration va activer le système nerveux parasympathique (repos). La combinaison des deux à un rythme régulier va faire un sorte de réguler l'ensemble de votre système nerveux de manière cohérente (d'où le nom de la technique).

Vous pouvez suivre l'audio ci-dessous si vous avez besoin d'un support pour commencer.

Outre la régulation du système nerveux, un autre bénéfice de cette technique est qu'elle va forcer votre attention à se focaliser sur la respiration, autrement dit sur le moment présent, et non plus dans des projections passées ou futures.

Jeûner est simple sur le papier, mais quand il s'agit de passer à la pratique, on réalise au final que c'est tout un art, notamment un art de l'introspection. Cela peut être difficile à gérer les premières fois, mais au final cela va toujours dans le sens de manifester qui vous êtes vraiment, libéré des entraves qui empêchent votre corps et votre esprit d'exprimer leurs pleins potentiels.

Par Thierry Reid

Après avoir surmonté 30 ans de problèmes de santé chroniques, je partage désormais mon expérience et mes connaissances pour aider chacun à redevenir autonome en matière de santé.

  • Bonjour Thierry,
    Pour un jeûne hydrique, peut-on boire du thé vert? (sans sucre bien sur)
    Merci

    • Thierry Reid dit :

      Je ne conseille pas. C’est un stimulant et peut perturber le fonctionnement hormonal, nerveux et intestinal pendant le jeûne.

  • Bonjour Thierry, merci pour tes articles toujours très éclairants. Je pratique le jeûne intermittent depuis plusieurs années sans souci (22/2) ainsi que le jeûne hydrique court (de 2 à 3 jours.) Je pratique le jeûne sec depuis un an, 2 jours une fois tous les deux mois en moyenne. J’ai pratiqué récemment un jeûne « mixte », 2 jours en hydrique suivi de 3 en sec, et actuellement je suis à la fin de mon 5ème jour de jeûne, le dernier en hydrique et les 4 premiers en sec. Problème, j’ai toujours faim. Mais genre en permanence ! Pendant tous mes jeûnes sauf le jeûne intermittent j’ai toujours eu faim. C’est donc très dur de continuer. Je n’ai pas de symptôme fort à part ça, c’est ce qui m’empêche de faire des jeûnes plus longs car je suis très frustrée et ces jeûnes sont désagréables. Ça influe aussi sur la reprise alimentaire, j’ai du mal à ne pas me jeter sur ce que j’ai envie de manger depuis le début du jeûne…
    Détail qui compte peut-être, je ne fais jamais de descente alimentaire. J’ai souvent envie de passer en jeûne du jour au lendemain, j’écoute mes envies ; et surtout j’ai beaucoup de mal à faire la descente car je suis dans un mode tout ou rien et je n’arrive pas à tenir. Est-ce que ça suffit à expliquer la faim toujours présente ? Car pour des jeûnes très courts je comprends, mais au bout de 4 j en sec + 1 en hydrique comme maintenant je devrais quand même être passée en cétose, non ? As-tu des pistes ?
    Merci d’avance !

    • Thierry Reid dit :

      Si tu as faim, c’est que ton corps ne rentre pas véritablement en mode jeûne et reste dans cet entre-deux qu’on peut qualifier de mode d’urgence, ce qui peut être lié à un manque d’énergie nerveuse. Dans ce cas je recommande de réduire la durée du jeûne, et de te préoccuper de remonter ton niveau de vitalité.

      Les descentes alimentaires ne sont pas nécessaires. Mais la préparation (conditionnement) de ton organisme au jeûne, oui !

  • Bonjour
    Je fais des jeûnes depuis plusieurs années, Jeûne intermittent depuis 4 ans (4/20) + 1 jour/semaine jeûne sec. Je m’alimente en général très bien et beaucoup, même que je prends facilement du poids si je fais des écarts alimentaires. Je viens d’entreprendre un jeûne long 2 jours maintenant, je vise 7 à 14 jours tout dépendra de mon intuition. Je fais des chutes de tensions orthostatique à chaque changement de position. Ce problème faisait partie de ma vie durant mon enfance jusqu’à 40 ans, avant mon changement d’hygiène de vie et d’alimentation. J’ai 50 ans. J’aimerais bien pouvoir jeûner sans être obligé de me relever en p’tite vieille à cause de ces étourdissements. J’élimine peu d’urine et foncée, normal les premiers jours je fais jeûne sec, ensuite je bois que le nécessaire (max 200 ml). J’ai essayée dans le passée d’ajouter un peu d’eau de Quinton, aussi un peu jus citron dans un peu d’eau en pensant que mon volume sanguin était trop faible. Peut-être aurais-je dû en prendre plus. C’est le seul symptôme que j’ai dans tout les jeûnes que j’ai fait c’est 10 dernières années. Mes jeûnes les plus long étaient de 12 jours.
    J’aimerais bien ne plus avoir ces chutes de tension, avez-vous un conseil pour moi?

    • Thierry Reid dit :

      C’est tout un simplement un signe de fatigue surrénalienne. Dans ce genre de cas, je déconseille de faire des jeûnes longs, mais écoutez votre ressenti. 😉

  • bonjour Thierry, j’espère avoir une réponse cette fois… lol Je viens de faire un jeûne hydrique de 14 jours que je vais « casser » avec des jus de légumes (extracteur) J’ai perdu 2k5. J’ai une super énergie.Je m’arrête car non seulement j’éprouve de la faim surtout le soir et j’ai de + en + froid mais aussi parce que pratiquant l’athlétisme j’ai peur de taper dans ma masse muscu car je continue à m’entraîner (moins intensément mais quand même) Ma question est : à quel moment savoir arrêter un jeûne long quand on est athlète ?

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour cathy,

      Si tu as de plus en plus froid, c’est que ton métabolisme commencer à avoir de la peine à s’adapter… c’est donc une bonne raison de s’arrêter, surtout si la faim se fait de plus en plus sentir.

      • Merci Thierry! C’est ce que je vais faire.

  • Bonjour Thierry, tout ce qui concerne les jeûnes et l’alimentation en général m’intéressent beaucoup. Je pratique le jeûne intermittent quotidiennement (16-8) et le jeûne sec 1 jour par semaine. Je fais de l’athlétisme, j’ai 3 gros entraînements par semaine, le reste du temps ce sont des footings et du gainage et aussi 1 compétition tous les 15 jours en moyenne. Pour l’instant tout va bien, regain d’énergie, etc. Je voudrais savoir ce que tu en penses et si tu as des retours d’expériences de ce genre. Merci beaucoup

  • Thierry Reid dit :

    Tu as bien fait de relancer, j’avais oublié. Je viens de répondre.

  • Genial , muchas gracias por el todo lo dicho, un gran saludo y gracias

  • Catherine dit :

    Bonjour Thierry !
    Très cool, ton article. Merci 😀
    J’ai fait 36h en sec, et nickel. facile.
    J’ai tenté plus long, à l’eau, grande faiblesse, nausée, vomissements, le cauchemar donc, 4 jours seulement.
    Je me dis que je vais plutôt recommencer en sec 36h hebdomadaire, avec un régime cétogène, le temps d’être très à l’aise. Puis, avec ou sans régime cétogène, je prolongerai graduellement la durée des jeunes, en les espaçant, bien sur.
    Mais, question :
    L’étape de l’autophagie vient-elle à la suite de la cétose ?
    ou bien se produit-elle en même temps ?
    Car, il me semble, c’est l’étape la plus importante dans tous le processus, non ? Celle qui va permettre la réparation et régénération entre autre.
    Alors, dis moi, car j’ai cherché dans les livres, en français et en anglais, mais en anglais je n’ai trouvé que sur le jeune à l’eau…
    J’ai posé la question à une « spécialiste » du jeune sec, qui a choisi, malgré ma relance, de ne pas répondre en effaçant mon post…
    Alors, stoplait, réponds moi.
    J’ai lu ton parcours et j’étais émue <3
    Tu as raison : notre santé est notre responsabilité, pas celle des médecins.

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Catherine ! Ta question est intéressante et je pense que le prochain article qui arrivera dans quelques jours (et qui parlera notamment du régime cétogène) devrait répondre à tes interrogations.

      Mais pour résumer en quelques mots : cétose et autophagie sont deux choses totalement différentes et indépendantes l’une de l’autre. La cétose est un état métabolique caractérisé par la présence de corps cétoniques synthétisés par le foie à partir des acides gras. Alors que l’autophagie est un processus caractérisé par la dégradation et le recyclage des tissus morts ou dégénérés. Donc en gros, la cétose concerne l’énergie (les réserves de graisses) alors que l’autophagie concerne surtout les protéines. Les deux vont idéalement de paire en jeûne. Mais un régime cétogène n’implique pas d’autophagie. Raison pour laquelle il ne produit pas de résultats aussi spectaculaires sur la santé (régénération).

      • Catherine dit :

        Merci pour ta réponse. Mais ma question ne porte pas sur le régime cétogène, et je sais ce que cétose et autophagie vont de paire…
        Ce que je voulais savoir c’est si l’autophagie se déclenche en même temps que la cétose, ou bien en décalage mettons d’une journée ou de quelques heures ?
        Merci 😉

        • Thierry Reid dit :

          On ne peut pas dire qu’il y en ait un qui se déclenche avant ou après l’autre car il n’y a pas de « déclenchement » en tant que tel. Il y a toujours un certain niveau de cétose et d’autophagie dans le corps, mais qui s’intensifient grandement avec le jeûne.

          • Catherine dit :

            Bien. Merci Thierry.

  • Très intéressant, cet article me permet de mieux m’outiller pour mes prochain jeûner. Merci

  • Philippe Ortieman dit :

    Je fais maintenant des jeûnes depuis quelques années et je me reconnais bien dans cet article. Le jeûne sec que je viens d’adopter est effectivement bien meilleur.
    Par contre, très vite je n’ai plus eu de contrainte liée au jeûne, aucun symptôme, aucun maux de tête, aucune sensations de faim, aucune fatigue….rien, c’est donc très plaisant et surtout très facile pour moi. Ce qui m’interpelle, c’est juste que je ne ressens jamais de sensation de faim au quotidien, je n’ai jamais faim que je mange ou non. Après 11 jours de jeûne, je n’avais toujours pas faim et je me dis que mon corps finirait bien par me réclamer de la nourriture alors faut-il que je jeûne jusqu’à ce que mon corps demande de reprendre l’alimentation ?

    • Thierry Reid dit :

      Les purs hygiénistes te diraient d’attendre le retour de la faim. Je te dirais de suivre ton intuition avant tout (surtout qu’à ce stade du jeûne, elle doit être assez développée).

      Le jeûne sec fonctionne un peu différemment du jeûne à l’eau concernant l’élimination des déchets (combustion interne) ce qui peut expliquer que tu n’aies pas eu les mêmes inconvénients, surtout si tu as déjà fait pas mal de jeûne à l’eau précédemment.

  • Salut Thierry, merci pour ton article toujours aussi intéressant. PEtit soucis me concernant. Toujours très fatigué, j’essaie de pratiquer le jeûne intermittent 6j/7. Je suis végétarien et privilégie les fruits et légumes (le plus cru possible …. pas facile l’hiver). Comment faire quand on est en sous vitalité?
    Merci à toi. A très vive et vivement le prochain article 🙂
    Arnaud

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour, en cas de sous-vitalité, éviter l’excès de cru… surtout en hiver. Adapter le jeûne intermittent à son niveau et utiliser le repos et le principe de l’hormèse pour se renforcer progressivement.

  • Prolétaire Solitaire dit :

    Cela fait presque 4 ans que je pratique des jeûnes.Et après comparé cet article avec mon expérience, je constate que tout est vrai.

  • Njok yanga David dit :

    Bonjour, c est exactement ça, j ai fais 2 jeûnes dans ma vie, un de 3 jours tout seul dans une forêt ou j ai vécu pendant et après des moments extraordinaires, et puis un de 21 jours en ville, qui ne m a pas apporté les bienfaits que j attendais.
    Merci pour l article
    Au passage que pensez vous du régime cétogène ?
    Bien à vous

    • Thierry Reid dit :

      Bonnjour ! Avec plaisir. Et pour le régime cétogène, ça tombe bien puisque ce sera certainement le sujet du prochain article.

  • Bonjour Thierry ,

    Un grand merci pour l’ensemble des conseils et informations que tu nous diffuses – toujours très interessants – mais pourquoi AUCUNE DATE nulle part, j’avoue être assez déstabilisée par des commentaires non datés et autres vidéos… qui nous feraient nous sentir plus près de la réalité…

    • Thierry Reid dit :

      Tu as raison, je vais y remédier. Je viens d’ajouter les dates sur les commentaires. Merci pour ta suggestion et belle journée !

  • Doléans dit :

    Merçi Thierry pour ces conseils . J’avoue que j’ai de la peine à jeûner , pourtant j’aimerai rēussir . J’ai fait quelques petits essais …maxi 2 j et demi . En général je n’arrive pas à la fin du premier jour en raison d’un mal de tête insupportable …ça se termine avec du dafalgan . Et lorqu’une fois j’ai réussi à prolonger un peu , c’est le mal aux reins qui m’a arrêtée …intenable…
    Pourtant j’avais vraiment fais une descente alimentaire sur plusieurs jours et dans une pėriode ou mon alimentation se composait essentiellement de fruits et lègumes . As tu des conseils pour ces désagréments ?
    Une question que je me pose aussi c’est qu’il vaut peut être mieux s’aider d’un antalgique pour pouvoir continuer un peu loin …qu’en penses tu ? Merçi de partager ton expérience .
    Marie-Madeleine

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Doléans. Tout cela signifie que tes émonctoires n’arrivent pas à tenir le rythme de détox de ton corps (c’est pour cela que je parle de l’intérêt d’une descente alimentaire). Tu peux également essayer de prendre des plantes spécifiques pour soutenir les émonctoires avant et après le jeûne…

      Il vaut mieux éviter les médicaments en jeûne, d’autant plus que leur effet est décuplé à jeun, si tu peux préparer le terrain avant c’est mieux. 🙂

  • Bonjour Thierry,

    J’ai essayé de jeûner pendant une journée seulement mais n’ai pas tenu plus d’une demie-journée. J’ai eu des vertiges, j’ai dû me coucher, mais les vertiges continuaient. J’ai eu peur de l’évanouissement, donc j’ai mangé. Je ne consomme pourtant habituellement aucun aliment industriel ni transformé, en revanche mon état de santé est globalement mauvais.
    Y a t-il des restrictions au jeûne pour les personnes maigres / ayant une faible vitalité ?
    Comment jeûner même une journée seulement en étant sûr que c’est sécure pour moi ?

    Merci par avance pour votre aide !

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Alice,

      La règle est toujours d’y aller progressivement… Les vertiges peuvent indiquer de l’hypoglycémie donc une faible capacité d’adaptation. Après je ne connais pas tes antécédents de santé… La question que je me pose est : manges-tu assez au quotidien ? Car pour arriver à jeûner il faut également savoir manger, et suffisamment, en période hors-jeûne. L’un ne va pas sans l’autre. Un organisme dévitalisé et sous-nourri ne supportera pas le jeûne s’il est déjà en restriction quotidienne.

      • Merci Thierry pour ta réponse.

        Je suis fatiguée, ne dors presque pas, souffre d’hyperperméabilité intestinale, de nombreuses intolérances alimentaires (blé, lait), ne supporte même plus les céréales (riz, sarrasin)…

        Difficile dans ces conditions de m’alimenter, mais je mange suffisamment, sans excès non plus pour ne pas alourdir une digestion déjà pénible.

        Je pense effectivement me trouver rapidement en état d’hypoglycémie lorsque je jeûne. Il vaut sans doute mieux que j’attende d’aller mieux pour pouvoir jeûner toute une journée. En attendant, je peux tester sur des demies-journées…

        • Thierry Reid dit :

          Les céréales sont la première chose à supprimer en cas d’épuisement ou/et de problèmes intestinaux (mêmes sans gluten) car très difficiles à digérer…

          Bonnes graisses et protéines de qualité, fruits et légumes… c’est là-dessus que tu devrais te concentrer je pense.

        • bonjour alice je te conseil une cure d’argile interne 21 jours pour tes intestins. ainsi qu ‘un apport de vitamine b c et magnesium.

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