Le régime carnivore pour retrouver la santé ?


Le régime carnivore ou « zero carb », c’est la nouvelle diète miracle qui fait pas mal de bruit sur les réseaux (anglophones en particulier) depuis un certain temps. Le concept étant d’éliminer de son alimentation tout produit provenant du règne végétal, et donc de se nourrir exclusivement de produits animaux (généralement de la viande rouge).

Cela paraît totalement aberrant à première vue, mais un certain nombre de personnes ayant fait cette démarche en vantent de surprenants bienfaits. J’ai donc décidé de faire un petit article sur les supposés incroyables bienfaits de la viande rouge… et pourquoi ce n’est en réalité qu’un écran de fumée.

En premier lieu, que nous disent les témoignages ? On notera d’abord qu’il s’agit généralement de personnes en faiblesse immunitaire de longue date : fatigue chronique,  dépression, infections à répétition, allergies alimentaires multiples.

Après quelques semaines d’adaptation à cette alimentation ultra-restrictive, les malades semblent indiquer une amélioration radicale de leur niveau de santé et une énergie retrouvée.

Youtubeuse présentant un plat de viande

C’est la fin des haricots…

Nous voyons donc une nouvelle tendance qui est en train de se développer, en réponse aux défenseurs du tout végétal, qui consiste en une alimentation totalement opposée : le tout animal.

Au-delà des débats sans fin sur le régime alimentaire originel de l’humain, une chose est certaine : sur le plan anatomique, nous n’avons rien de purs carnivores. La viande devrait donc représenter tout au plus une part mineure de notre alimentation.

Mais il y a de multiples raisons qui expliquent l’amélioration des symptômes d’une alimentation exclusivement carnée sur le court terme dans certains cas particuliers. Il s’agit cependant de la pointe de l’iceberg, car cela pose également de sérieux problèmes à plus long terme. C’est tout l’objet de cet article.

Quelques cas concrets

Mikhaila Peterson est la fille d’un célèbre psychologue canadien (Jordan Peterson). En lisant son témoignage sur son site Don’t Eat That, on apprend qu’elle fut une personne fragile et souvent malade depuis l’âge de 2 ans, sujette aux infections bactériennes et fongiques à répétition.

Après avoir passé la majeure partie de son adolescence sous antidépresseurs et autres immunosuppresseurs, elle décide d’adopter le même régime alimentaire que son père (sujet aux mêmes problèmes chroniques). Cette alimentation se compose de 3 uniques ingrédients : du boeuf, du sel et de l’eau !

Mikhaila Peterson

Mikhaila Peterson

Cela peut sembler extrême, mais c’est la seule chose qui ait pu faire partir complètement ma dépression, et les symptômes auto-immuns sont partis également. Je mange comme ça depuis décembre 2017. Je ne reviendrai jamais en arrière. Je ne me suis jamais senti comme ça avant et c’est incroyable. (Source)

Il y a d’autres témoignages similaires provenant en majorité des États-Unis. En France, ce mouvement semble encore assez mineur. J’ai néanmoins trouvé une vidéo d’un Youtubeur francophone (Alexis Santin) qui parle de son expérience personnelle. Si cela vous intéresse, je vous ai mis la vidéo juste en-dessous.

Pourquoi le régime carnivore marche (au début) ?

Suppression des potentiels allergènes

Une constante (et en même temps l’un des grands problèmes) en cas de maladie chronique est la dysbiose intestinale ( = déséquilibre du microbiote intestinale).

L’usage répété d’antibiotiques, le stress chronique, une alimentation inadaptée (raffinée, ultra-transformée) sont autant de facteurs qui vont à terme provoquer un dérèglement de la flore intestinale et l’altération des muqueuses de l’ensemble du tube digestif. Ces muqueuses jouent également un rôle important au niveau de l’immunité.

Une personne souffrant de dysbiose intestinale aura donc naturellement tendance à développer de multiples allergies et intolérances.

La viande, dans ce cas de figure, a tendance à être beaucoup mieux tolérée que la plupart des végétaux tout simplement car elle est dépourvue de fibres et de principes actifs potentiellement réactogènes.

Un régime carnivore est faible en lectines, faible en FODMAP, faible en sulfites, faible en oxalates, faible en salicylates, faible en phytates et sans fibres. Il supprime donc la quasi-totalité des allergènes les plus courants.

Est-ce que toutes ces substances sont de réels poisons à éliminer totalement et à tout jamais de son alimentation ? Bien sûr que non.

Non seulement un organisme en bonne santé est tout à fait capable de gérer une certaine quantité d’anti-nutriments présents dans l’alimentation, mais de plus en plus de recherches mettent en lumière leurs potentiels bénéfices sur la santé. L’acide phytique par exemple aurait des vertus anti-cancers et réparateurs de l’ADN (123). On revient donc au fameux diction : c’est la dose qui fait le poison.

Le plus plus important étant de réaliser que l’hypersensibilité à un composé donné ne ne met pas seulement en cause le composé qui provoque la réaction mais aussi et surtout le terrain de la personne qui réagit (sinon tout le monde réagirait de manière strictement identique à l’exposition d’un composé donné, or on voit bien autour de nous que ce n’est pas le cas).

Solanacées

L’absence de fibres elle aussi va permettre de mettre au repos des intestins enflammés. Néanmoins, leur suppression totale de l’alimentation sur le long terme n’est pas uns solution car elles sont indispensables au maintien d’un microbiote sain (on reviendra sur cet aspect plus loin dans l’article).

Il faut tout de même noter que même la viande peut provoquer des réactions allergiques si elle n’est pas d’une fraîcheur exemplaire (à cause du développement bactérien et histaminique).

Une sorte de monodiète

Ne manger que de la viande revient littéralement à faire une monodiète. J’avais lourdement insisté dans mon article La cure de raisins efficace, comment éviter les erreurs sur le fait que l’intérêt des monodiètes venait en premier lieu de ce qu’on ne mangeait pas pendant la durée de la cure.

En ne mangeant qu’un seul type d’aliment, on économise une grande part d’énergie digestive, on mange moins souvent et moins en quantité, on passe donc plus de temps en jeûne avec les bénéfices potentiels qui en découlent.

En revanche, la digestion des protéines générant plus de déchets métaboliques, autant dire qu’une cure de viande est loin d’être la panacée pour nettoyer l’organisme.

Densité nutritionnelle… sous certaines conditions

La viande rouge est riche en protéines et en hormones de stress (telles que l’adrénaline) mais également en de nombreux sous-produits élaborés du métabolisme (vitamines B12, K2, A, acides gras EPA/DHA…). Une personne épuisée aura tendance à être carencée en toutes ces substances, pas nécessairement par manque d’apport mais par manque d’utilisation (ou de conversion).

Une personne épuisée qui mange essentiellement de la viande s’approprie les matériaux et les hormones que l’animal (s’il est en bonne santé) aura métabolisé à partir du végétal. Elle va donc mieux sur le plan symptomatique.

En 1920, Rudolf Steiner (qui avait prédit la maladie de la vache folle ainsi que la disparition des abeilles avec un siècle d’avance) abordait déjà la différence fondamentale entre la nourriture animale et végétale avec les nuances requises.

Je ne voudrais aucunement prendre parti mais tout simplement exposer les faits tels qu’ils sont. Si nous nous nourrissons exclusivement de végétaux, nous sommes obligés d’accomplir nous-mêmes tout le processus d’élaboration que l’animal prend à sa charge en élevant le végétal d’un degré. […]


Ainsi, l’homme qui consomme de la viande n’accomplit pas ce processus qu’assume l’animal et s’en décharge sur ce dernier. Il ne développe donc pas les forces nécessaires à l’absorption des végétaux, absorption l’obligeant à effectuer lui-même cette partie du processus. L’organisme du végétarien fait ainsi appel en lui à des forces toutes différentes de celles du carnivore. Mais ces forces nécessaires à la transformation du végétal en animal existent en nous. […]


J’admets volontiers qu’il existe actuellement des organismes incapables de supporter une alimentation purement végétale et chez lesquels la viande est nécessaire. Ce sont là des cas individuels.


(Extrait tiré du recueil de conférences Alimentation et développement spirituel)

Rudolf Steiner

Rudolf Steiner

Philosophe, occultiste

Comme je le rappelle dans mon guide gratuit sur les 7 erreurs à éviter quand on change son alimentation, tout le monde n’a pas  intérêt à passer à une alimentation intégralement végétale du jour au lendemain sur la base d’un coup de tête ou des dires d’un gourou de l’alimentation saine. Si vous avez fait ce choix sur une base intellectuelle uniquement, il y a des chances que votre corps finisse par vous rappeler à l’ordre.

Ceci étant dit, il y a plusieurs problèmes liés à la consommation de viande spécifiques à notre ère moderne.

D’une part il est extrêmement difficile aujourd’hui de trouver de la viande d’animaux sains à cause de la démocratisation de l’élevage intensif (même en bio).

D’autre part, pour pouvoir bénéficier d’un panel nutritionnel relativement large, il faudrait non pas manger uniquement le muscle comme le font actuellement 99 % des personnes, mais aussi les autres parties de l’animal (comme le foie, qui est aussi au passage l’un des organes les plus chargés en toxines). Ceci pour permettre, entre autres, de contrecarrer les effets négatifs d’un apport trop important en méthionine (via un autre acide aminé : la glycine).

vache

Mais peu de personnes sont capables de manger un animal entier, de la tête aux pieds, et cru (afin de préserver le maximum de vitamines et minéraux si fragiles à la chaleur) comme le font les véritables espèces carnivores.

Steak grillé

Le régime « viande rouge carbonisé » est l’inverse d’un régime santé.

Un régime carnivore au sens strict (sans végétaux) devrait donc remplir de nombreuses conditions pour être potentiellement viable sur le long terme : manger de la viande d’animaux en bonne santé, provenant de circuits courts (afin d’éviter la prolifération bactérienne), crue, et manger toutes les parties de l’animal afin de ne pas créer de déséquilibres micro-nutritionnels.

Si cela ne vous a pas encore découragé, alors lisez la suite, car le pire reste à venir…

Pourquoi le régime carnivore n’est PAS la solution

Effet sur le système digestif d’un régime carnivore sur le long terme

Lorsque vous ne mangez que de la viande pendant des mois, votre intestin développe une flore de putréfaction qui est adaptée à une alimentation essentiellement composée de protéines. Vous n’avez pas résolu votre dysbiose, au contraire, vous l’aggravez en réduisant toujours plus la diversité de votre flore intestinale.

Fibres végétales

Le résultat est que vos intolérances ne vont aller qu’en s’aggravant. C’est un fait qu’admettent la plupart des adeptes du régime carnivore de longue date…

Jordan Peterson

Psychologue, pratiquant du régime carnivore

L’une des choses que Mikhaila et moi avons remarqué est que dès que l’on fait un écart en mangeant quelque chose que nous n’étions pas censé manger, les réactions sont absolument catastrophiques. (Source)

L’un des fers de lance du mouvement carnivore aux États-Unis, le Dr Shawn Baker, raconte dans une interview le jour où il s’est retrouvé avec un terrible mal de dos après avoir simplement tenté de manger un morceau de pomme. Est-ce le signe d’une bonne santé que de se retrouver par terre au moindre écart de son style de vie habituel ? Pour moi non !

Shawn Baker

Une montagne de muscle terrassée par une pomme

Non, ce n’est pas de la sensibilité positive, c’est plutôt le témoignage flagrant d’un manque de flexibilité métabolique.

En masquant les symptômes avec la stratégie de l’éviction, on évite au problème de se manifester. On se créé une sorte de prison dorée dont il est de plus en plus difficile de sortir au fil des mois, des années… voire des générations (pour plus de détails à ce propos, n’hésitez pas à aller lire l’article Fibres et microbiote : les effets sur le « très » long terme du site Le Monde et Nous).

Rôle essentiel des phytonutriments

Si vous vous intéressez un minimum au domaine de la nutrition, vous avez sans doute déjà entendu des termes tels que polyphénols, caroténoïdes, flavonoïdes, principes amers, astringents, etc…

Ces composés appelés phytonutriments (nutriments des plantes) sont, comme leurs noms l’indiquent, présents uniquement dans les végétaux. Nombre d’entre eux font également partie de la composition d’une foule de compléments alimentaires mis sur leur marché. On connaît en effet depuis belle lurette les bienfaits multiples et variés de ces substances sur la santé du corps humain.

Les phytonutriments et leur impact sur la santé

Il existe une corrélation inverse entre la consommation de denrées d’origine végétale et l’incidence des cancers et des pathologies chroniques. Ces vertus sont attribuées, entre autres, à des nutriments d’origine végétale ou phytonutriments. Ces métabolites secondaires se divisent en quatre classes selon leurs structures chimiques. Ils sont doués de plusieurs propriétés biologiques et pharmacologiques expliquant leurs bienfaits sur la santé de l’homme. Certains d’entre eux sont actifs par leur pouvoir antioxydant, d’autres participent à la détoxification enzymatique des substances cancérigènes présentes dans l’organisme. Du fait de la diversité de leurs propriétés biologiques et pharmacologiques, les phytonutriments sont intéressants en prophylaxie des cancers et de différentes maladies, notamment cardiovasculaires, ophtalmiques et inflammatoires.

Ce sont également ces composés qui donnent la couleur et toute la complexité aromatique des différents fruits et légumes et qui, sans eux, paraîtraient bien fades.

Fruits et antioxydants

Les composés phytochimiques si bénéfiques au maintien d’un corps en pleine santé se trouvent en grande quantité dans les légumes, mais aussi les fruits.

Les bienfaits des végétaux ne sont donc plus à prouver. Je tombe d’ailleurs régulièrement sur de nouvelles études mettant en avant les bénéfices de tel composé présent dans tel fruit ou légume, et cela n’est sans doute pas prêt de s’arrêter. La dernière en date : Les crucifères régénèrent la paroi intestinale et préviennent les maladies inflammatoires de l’intestin.

La vraie solution : régénérer plutôt qu’éliminer

S’il n’y avait qu’une seule information à retenir de tout ce qui précède : ce n’est pas la viande en elle-même qui est responsable du mieux-être des personnes, mais la suppression des aliments provoquant des réactions indésirables.

Bien sûr on peut tout à fait éliminer de manière permanente certaines classes de produits comme les produits laitiers ou les produits à base de blé moderne qui, il faut le dire, ne sont pas spécialement des produits favorisant la santé sur le long terme (en quantité excessive comme c’est le cas dans l’alimentation moderne actuellement).

Mais lorsque l’on devient hypersensible à de multiples composés présents naturellement dans des aliments sains comme les fruits et légumes, la logique de l’élimination devient une fuite en avant.

La solution n’est donc pas d’éliminer toujours plus de produits de son alimentation jusqu’à ne plus pouvoir rien manger, mais de remettre en bon état de fonctionnement le système immunitaire en premier lieu. Le premier rempart de ce système étant composé de notre tube digestif : micro-organismes, champignons, virus, cellules épithéliales….

C’est tout le sujet de ce blog, des contenus présents et à venir. 😉


  • Rasmont Laurent dit :

    Merci Thierry pour toutes ces infos, je viens de découvrir ton Blog ! Super ton parcours et ce que tu partages ! Réflexion perso (et qu’en penses-tu ? Toi qui visiblement, as énormément « bûché » sur le thème de l’alimentation et du bien-être plus généralement). Voici donc ma réflexion : je me dis que nos ancêtres ne devaient pas faire du tout si mal que cela après tout, en tout cas en respectant leurs instincts, la nature et eux-mêmes (évidemment les mesures d’hygiène au fil des siècles a amélioré l’espérance de vie, mais rarement une espérance de vie en bonne santé, enfin ça c’est un autre débat !….): nos ancêtres, avant de cultiver les céréales (=> pains, gluten…), de faire de l’élevage (=> lait, fromage, lactose…), que faisaient-ils ? Il chassaient des animaux (terre et mer/rivières => viande rouge et poissons), mangeaint des graines, des racines, des végétaux, cueillaient des fruits…. Avec, entre ces périodes de « repas », sans doute de longues périodes sans rien trouver, ou simplement peut-être parce que ce n’était pas nécessaire pour eux (jeûne intermittent forcé ou naturel en fait). Les 4 conclusions que j’en tire perso : 1. Exclure complètement la viande, pourquoi pas, mais est-ce si anti-naturel que cela pour l’homme ? (et aussi dans la viande on trouve de très bons composants nutritionnels, à condition, comme tu dis, qu’on mange de la viande bio, locale, élevée en petite ferme, ça existe près de chez moi… et qu’on mange de tout dans l’animal: perso j’adore aussi le foie et les abats à l’occasion). 2. Jeûne intermittent = Super ! (je le fais sans sensation de faim). 3. L’alimentation « dissociée » (éviter les associations pas idéales…) pour une meilleure assimilation des nutriments et éviter la putréfaction et la fermentation des aliments (je lis beaucoup Shelton pour l’instant) : à mon (humble) avis, nos ancêtres de nouveau le faisaient naturellement et « par la force des choses » je dirais même : soit il chassaient de la viande rouge, soit des poissons, soit cueillaient des fruits dans un arbre, soient mangaeint des racines, … Mais impossible pour eux matériellement de tout faire en même temps lors d’un même repas…. Et 4. Finalement, ils mangeaient un peu de tout… Que penses-tu de ces quelques réflexions ? Super merci encore et à l’avance ! Laurent.

    • Thierry Reid dit :

      Assez d’accord. Sauf le point 3. Attention car Shelton était idéologue sur les combinaisons alimentaires. Tu peux compléter son point de vue avec celui de Carton qui nous apprend que les nutriments sont mieux assimilés lorsque combinés… mais il est vrai que cela complique la digestion. C’est d’ailleurs un aspect que je développe plus en détail dans ma formation Sortir de l’Épuisement Chronique. Il est parfois bon de dissocier, mais dissocier à l’extrême a également des inconvénients dans certains cas.

      • Super Thierry! Merci pour ton éclairage et d’avoir pris le temps de repondre… Oui en effet je trouve Shelton un peu extrême aussi… Je vais suivre ton conseil… 😊👍💞

  • charles sliwinska dit :

    Tres bonne article merci!

  • Foncrampe dit :

    Bjr,
    Je souffre de problème de disbiose et une gêne en permanence du colon droit je crois que c’est un problème de motilité du colon.
    j’ai beaucoup de reflux, des gaz et des ballonnements ,
    Je voulais entamer un régime carnivore est-ce une bonne solution
    Merci de me répondre
    Estelle

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Estelle, je t’ai répondu en privé dans le mail que tu as indiqué.

  • Bonjour
    Je vous remercie pour cet article
    Il retrace un peu mon expérience.
    J ai pris beaucoup d antibiotiques quand j etais petite ,cela a déséquilibré ma flore intestinale .
    J ai développé un SIBO avec toutes les conséquences que vous pouvez imaginer.
    Il y a un an j ai démarré le jeune intermittent avec un peu le régime cétogène cela m a fait un bien fou ,un changement radical de ma santé.
    Il y a qq mois en consommant des chips pd plusieurs jours j ai redesequilibre ma flore intestinale et même le jeune n arrivait pas a me soulager totalement .
    C est la que j ai démarré un régime carnivore Pd 2 mois j avais l impression que tout était rentré dans l ordre sauf que quand j ai essayé a revenir a une alimentation normale j avais plus mal qu avant.meme en utilisant l extracteur je ne tolère pas les légumes.
    Ma question est comment faire pour réintroduire les aliments progressivement.
    Et est ce qu une greffe fécale pourrait m aider??
    Merci d avance pour votre retour

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Mona. Je ne pense pas qu’une greffe fécale soit la solution (même si ça peut parfois à court terme), sans compter les risques que ça présente. Il faut réintroduire très progressivement les aliments pour re-construire ta flore intestinale.

  • Bonjour,
    Difficile de faire la part des choses entre les détracteurs et les pratiquants du régime carnivore, cependant une seule constatation : Chez le carnivore comme le lion, le pH est plutôt acide (inférieur à 5) alors qu’il est plutôt basique chez les herbivores donc supérieur à 8. l’homme a un Ph de 1,5 la nuit qui peut aller jusqu’à 5 en début de digestion …. les nécrophages ont un ph très acide de 2 … donc ma question est : comment peut-on digérer les végétaux avec un ph acide?

  • Bonjour!

    Je vais vous partager mon témoignage. C’est un peu long, je préviens 🙂

    Ces 15 dernières années j’ai fait plein d’expérimentations alimentaires (j’ai 33 ans) pour des problèmes de digestion et d’intestin mais aussi pour soigner mes montagnes russes émotionnelles inexplicables. Avant l’âge de 3 ans, j’ai eu des soucis de santé et j’ai pris régulièrement des antibiotiques à large spectre sur plusieurs années, plus d’une quinzaine. J’ai toujours été mal dans mes pompes et souffert de troubles intestinaux (le lien intestin-cerveau j’ai pas attendu qu’on en parle pour l’expérimenter, ça a toujours été une évidence pour moi :))

    Le premier essai où j’ai senti une différence phénoménale c’était le paléo mais effets non durables. Pareil pour le régime GAPS. Pareil avec le cétogène (à noter que je me suis niquée la santé en adoptant un régime à tendance très végétarienne auparavant, je me suis dévitalisée et c’est après avoir consulté qqn que j’ai recommencé à manger plus régulièrement des produits animaux > découverte paléo et alimentation ancestrale).

    L’été dernier j’ai eu un gros coup dur -rupture- + une entorse au pied (alors que la danse est ce qui m’apporte le plus de joie sur terre) et j’ai été complètement déprimée pendant de longues semaines. Plus le goût de rien, je me suis enfermée chez mes parents, je passais mes journées allongée dans un lit à m’ennuyer en regardant des séries nulles et ne voyait plus personne.

    Une amie me parlait du régime carnivore depuis plusieurs mois et elle me conseillait de le tester car il avait eu sur elle des effets formidables (ses crises d’anxiété ont disparu) mais je rechignais à le faire, je me voyais pas bouffer que de la bidoche même si j’adore ça.

    Mon été pourri s’est finalement soldé par une hospitalisation en urgence pour infection rénale assez grave avec abcès et quand je suis sortie de l’hosto j’étais toujours aussi déprimée et comme j’avais plus rien à perdre j’ai testé le régime carnivore, sans trop y croire.

    Après 4 jours, ma dépression m’a littéralement quittée. L’état horrible dans lequel je baignais depuis des mois s’est envolée du jour au lendemain et je recommençais à gazouiller. J’ai fait un test de 30 jours et je n’ai jamais été aussi bien de ma vie durant cette période!

    J’ai un peu lâché du lest au fur et à mesure et j’ai constaté que mon état n’etait pas aussi optimal quand je m’écartais trop. Rien que pour des raisons sociales, je pense que ce régime est difficile à maintenir. Mais c’est de loin celui qui me correspond le plus! Je suis aussi plus proche de mon instinct. Je n’ai plus beaucoup d’attirance envers les légumes mais si on me présente une belle assiette végétale et qu’elle me donne envie je ne vais pas me priver. J’affectionne certains fruits et je suis toujours friande de miels de qualité. Je m’écoute beaucoup plus et ce cadeau là est inestimable.

    Je voulais aussi ajouter qu’un régime ne convient pas à tout le monde ni en tout temps donc inutile de les condamner comme le font ceux chez qui tel régime n’a pas marché. Nous sommes tous différents et nous n’avons pas les mêmes besoins. J’ai fait faire mon profilage alimentaire et il s’avère que j’ai un profil très carnivore (j’avais déjà fait mon test carnivore).

    Je ne prône pas le régime carnivore comme le régime miracle et ne la pratique pas de manière extrême mais aujourd’hui je sais que quand je suis pas bien, le jeûne et le carnivorisme me remettent sur les rails en 24h.

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour Clelia et merci pour ton témoignage.

      Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il peut y avoir des bienfaits à court terme pour certaines personnes, et j’explique d’ailleurs très bien dans l’article la raison d’être de ses améliorations. 😉

  • Merci pour ton article !

    Mais quid de a l’inverse ne rien manger d’animal, pas par conviction mais parceque je me sent mal en en mangeant 😅

    Avec fruit doux, jus vert salade et avocat huile d’olive, je me sent très bien, en omad depuis des mois et des mois

    Problème sur long terme ? La viande m’aneanti ma digestion, je mange souvent identique, mais ne me lasse pas à cause du jeune

    Tu en consomme de la viande toi ?

    Merci pr ton blog 😁

  • C’est effrayant de voire à quel point l’être humain se croit expert en tout, alors qu’il ne sait rien. Vous parlez de flexibilité de l’organisme mais lorsque vous fumez votre première clope, quels sont les symptômes ??? Ensuite votre corps s’adapte, mais ça ne l’empêche pas de manifester d’autres symptômes plus légers mais tout aussi redoutables à long terme. Maintenant vous arrêtez de fumer pendant plusieurs mois et reprenez, quels sont de nouveau les symptômes ? c’est à mon avis le même processus avec l’alimentation. Moi j’ai le souvenir d’enfants que l’on force à manger des légumes (que l’on force) Avez vous le moindre souvenir de votre petite enfance sur ce que votre corps vous lançait comme alertes lorsque vous mangiez certains aliments ? J’en doute fortement. Et bien sur comme vous étiez dans l’impossibilité de le comprendre, votre corps c’est finalement adapté comme avec la clope.
    Après trois ans de végétarisme et 6 mois de véganisme (par conviction) Mon organisme c’est plus ou moins adapté, disons que j’ai fermé les yeux sur les désagréments digestifs et physiologiques que m’apportait cette alimentation en pensant que c’était normal.
    Maintenant vous vous retrouvez en pleine nature sans rien (plus de boulangerie, ni de supermarché et vous êtes dans une saison ou il n’y a pas de fruits (sauvages j’entends) vers quelle alimentation allez vous vous tournez ? ( vous allez chercher une salade pour vos fibres et du riz pour vos glucides et des fayots et votre fromage pour le calcium ) ? L’alimentation moderne n’est absolument pas viable dans un contexte qui se rapprocherait de celui nos ancêtres. Elle ne vise qu’à maintenir l’économie en place. « Mangez de tout » c’est ce qu’ils disent. En fait nous ne sommes que des oies à gaver et des vaches à lait.

    • Thierry Reid dit :

      Bonjour !

      « C’est effrayant de voire à quel point l’être humain se croit expert en tout, alors qu’il ne sait rien. »

      Je pourrai vous retourner le compliment vu que la suite de votre réponse ne consiste qu’en une suite de certitudes.

      « Vous parlez de flexibilité de l’organisme mais lorsque vous fumez votre première clope, quels sont les symptômes ??? »

      Il est clair que le corps peut s’adapter aux bonnes comme aux mauvaises choses. Mais comparer les aliments qui contiennent des macro et micro-nutriments et qui nourrissent donc le corps avec des psychotropes, ça n’a aucun sens selon moi. Le fait de ne pas pouvoir tolérer les légumes est un signe de biote intestinal complètement déséquilibré, et c’est ce qui arrive quand on ne mange plus du tout de fibres pendant des mois. La même chose arrive lors de longues cures de jus par exemple.

      « Moi j’ai le souvenir d’enfants que l’on force à manger des légumes (que l’on force) Avez vous le moindre souvenir de votre petite enfance sur ce que votre corps vous lançait comme alertes lorsque vous mangiez certains aliments ? »

      Et bien croyez-le ou non, mais moi j’ai le souvenir enfant (4 ou 5 ans) de demander à ma maman une carotte crue pendant qu’elles les épluchaient pour le repas du midi car j’adorais ça… Les enfants aiment aussi les légumes (en particulier crus !) tout comme les fruits, en particulier quand leur biote intestinal n’est pas trop abîmé, qu’ils ont été nourris au lait maternel et pas avec du lait en poudre comme c’est malheureusement de plus en plus le cas à cause de mères épuisées qui n’ont plus de lait…

      « L’alimentation moderne n’est absolument pas viable dans un contexte qui se rapprocherait de celui nos ancêtres. Elle ne vise qu’à maintenir l’économie en place. »

      Le problème de l’alimentation moderne existe bien, et il est complexe…. Mais la solution n’est pas de se diriger vers un régime 100 % barbaque. (D’autant plus qu’il est loin d’être évident de se procurer des viandes de qualité nourrie à l’herbe). Ce n’est qu’un pis aller qui va créer d’autres problèmes à long terme… Il suffit de se renseigner un peu et voir ce que deviennent les pratiquants du régime Carnivore au bout de quelques mois / années (voir le cas « Vegetable Police » sur Youtube qui est un très bon exemple).

  • Peufaillit dit :

    Bonjour Thierry,j’ai été intoxiqué par un Fluoroquinolone (antibio dévastateur) en janv 2016, et j’ai developpé une fibromyalgie et des tendinopathies dans tout le corps…une naturopathe américiane conseille dans ce cas une diète de viande rouge! ovo végétarien actuellement,cela me dégôute rien que d’y penser mais je me dis finalement:pourquoi ne pas essayer?? quel est votre avis?

    • Thierry Reid dit :

      Je pense que tu as déjà mon avis si tu as lu l’article. Si tu as de la chance et que ton organisme le supporte, cela peut passer mais quid de la reprise après ? Ce n’est pas une diète miracle et les effets bénéfiques viennent essentiellement du fait que l’on simplifie à l’extrême l’alimentation. Les jeûnes périodiques produiront de bien meilleurs effets sur le terrain sans les risques liés à une alimentation exclusivement carnée.

  • Marie-Madeleine dit :

    Je ne connaissais pas cette nouvelle vogue , mais je pense que peu de personnes sont capables de ne manger que de la viande . C’est hyper frustrant . Il y a quelques années j’avais tenté le «  régime Dukan » pour maigrir . Il préconise de ne manger que des protéines durant quelques jours pour accélérer la perte de poids…je n’ai jamais pu dépasser 3 j tellement le manque est grand . J’aurai eu envie de brouter la pelouse 😀 Et la seule vue d’un morceau de barbaque me donnait la nausée . Ceci dit je n’ai toujours pas maigri , malgré tout ce que j’ai essayé . Si tu as des conseils Thierry , je suis preneuse.
    Bonne journée
    Marie-Madeleine

    • Thierry Reid dit :

      Si ton alimentation est ok, le stress chronique et le manque de sommeil (haut taux de cortisol) peut-être un frein à la perte de poids.

  • Bonjour
    cela ressemble à un contre feu lancé par la filière viande. Celle ci connait bien l’espèce mouton que nous sommes en majorité. Elle compte sur l’effet papillon via le net, nous avons muté en moutons à tête de perroquet.
    Un espoir pour le futur, les enfants adorent les animaux, ils feront le lien avec le contenu de leur assiette. Les écoles reçoivent des intervenants extérieurs présentant l’intérêt d’abaisser la consommation de viande…. un espoir!!

    • Thierry Reid dit :

      Il y a un effet boule de neige, mais dans tous les cas les témoignages sont sincères et authentiques, j’en suis persuadé. Cette tendance est surtout le reflet d’une fragilité et d’une faiblesse de plus en plus grandes chez les êtres humains. Mais le carnivorisme est une fuite en avant…

    • on peut en dire autant pour la véganisme, le végétarisme, le crudivorisme, le fruitarisme, l’instinctoterapie, le bourrage de crâne se fait de tous les horizons, ne croyez pas que les viandars sont les méchants et les mangeurs de plantes sont les gentils, on est pas dans un Walt Disney.

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